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Centre Vidéotron : la Ville reçoit 33 millions $ de Québecor



Comme prévu dans l’entente de gestion du Centre Vidéotron, la Ville de Québec a vu, mercredi, son compte bancaire garni de 33 millions $ versés par Québecor.

Ce montant correspond au droit du nouveau gestionnaire d’apposer le nom de Vidéotron pour les 25 prochaines années. Québecor a officiellement reçu les clefs de l’édifice. Une phase de transition et de rodage d’environ deux mois est enclenchée d’ici l’inauguration de septembre.

Par voie de communiqué de presse, le maire Labeaume a parlé d’un «pas de plus vers l’aboutissement de ce rêve collectif, celui d’avoir un amphithéâtre moderne, prêt à recevoir des manifestations sportives d’envergure ou les plus grands noms du monde du spectacle».

sans cérémonie

Comme Le Journal le rapportait récemment, aucune cérémonie n’a ponctué l’entrée de Québecor dans l’amphithéâtre. La compagnie s’est contentée de publier sur son fil Twitter une photo de Louis Painchaud, directeur général de l’édifice.

«Fiers d’être officiellement aujourd’hui gestionnaire du Centre Vidéotron. Nous serons à la hauteur de vos attentes! Québecor souhaite offrir la meilleure expérience qui soit, au Centre Vidéotron, à tout le Québec! Hâte de vous accueillir chez vous!» pouvait-on lire dans deux gazouillis distincts.

Sur un sujet connexe, Québecor a gardé le mutisme le plus total lorsque Le Journal a posé des questions sur le dépôt de la candidature de Québec pour accueillir une équipe professionnelle dans le cadre du processus d’expansion de la Ligue nationale de hockey (LNH). Même si la compagnie a annoncé son intention de déposer un dossier, on ne sait toujours pas précisément si cela a été fait ou non.

Appels d’offres

D’autre part, la Ville de Québec a publié mercredi deux appels d’offres distincts consacrés à l’amphithéâtre. Dans les deux cas, il s’agit de s’assurer de «la conformité de la performance du bâtiment».

Durant deux ans, la Ville doit garantir que les différentes composantes de l’amphithéâtre soient fonctionnelles de façon optimale pour l’usage du gestionnaire Québecor. Une enveloppe de 4,9 millions $, puisée à même le budget global de 370 millions $, est prévue à cet effet.

Le premier appel d’offres concerne des «services professionnels en ingénierie spécialités structures et génie civil» ainsi que des services en «mécanique et électricité». Le deuxième document vise à sélectionner une firme spécialisée en architecture pour mener à bien divers projets à l’intérieur du bâtiment.

Après Levy Restaurant, AEG – l’autre partenaire de Québecor – organisera aujourd’hui et demain sa propre foire d’emploi à l’hôtel Plaza Québec. Quelque 50 à 60 emplois sont en jeu.

Autres montants

  • En plus des 33 millions déposés hier, Québecor devra ajouter un chèque de 30,5 millions si jamais une équipe de la LNH devait s’amener en ville.
  • Un loyer annuel moyen de 3,15 millions de dollars, sur 25 ans, sera déboursé par Québecor à partir de septembre.

Quatre ans plus tard... 

Pierre-Olivier Fortin

La construction de l’amphithéâtre de Québec est en principe terminée et c’est ce mercredi 15 juillet que la Ville de Québec remet les clés de l’immeuble de 370 millions $ au gestionnaire qu’elle a choisi, Québecor.

Le 10 février 2011, dans le vieux Colisée, Régis Labeaume et Jean Charest annoncent que la Ville de Québec et le gouvernement québécois investiront chacun 200 millions $ pour la construction d’un amphithéâtre flambant neuf fait sur mesure pour la Ligue nationale de hockey. J’ai ma place, qui avait commencé son travail bien avant, fait partie des plans.

Mais beaucoup de détails restaient à régler avant la première pelletée de terre. Il fallait aussi trouver un gestionnaire. Le maire de Québec négocie avec quelques groupes, dont Québecor, dirigée par Pierre Karl Péladeau. L’entente est signée en septembre 2011. Elle prévoit deux scénarios : avec ou sans équipe de la Ligue nationale de hockey. Le prix du loyer payé par Québecor et les droits sur le nom varient entre les deux scénarios.

Puis, l’ex-directeur-général de la Ville de Québec, Denis de Belleval conteste devant les tribunaux la validité de la loi 204 votée afin de protéger l’entente entre la Ville de Québec et Québecor. Le contrat de gestion n’avait pas été soumis à un appel d’offres. Il est débouté en juin 2012.

Il y a aussi débat sur le choix du site. L’amphithéâtre devait au départ être construit aux abords de l’autoroute Laurentienne dans une logique d’intégration et de développement urbain. Mais le terrain s’avère contaminé et l’amphithéâtre, qu’on nomme aujourd’hui Centre Videotron, change de place et sera construit à côté de l’ancien Colisée, dans ExpoCité. On détruit l’hippodrome pour faire de la place.

Petit à petit, les gens de Québec découvrent leur amphithéâtre à la fine pointe de la technologie, dans des modélisations 3D. Ce qui frappe, c’est à point les corridors sont larges, aérés. On a toujours une vue sur la glace. Si certains regrettent qu’il n’ait pas été construit en bois, on en trouve beaucoup dans les parures du grand hall vitré en façade.

Certains apprécient le concept, d’autre pas. Ses détracteurs le surnomment «le détecteur de fumée».

La construction débute en septembre 2012. Au début de 2015, Québec annonce son association avec AEG et Live Nation, deux joueurs majeurs dans le monde du sport professionnel et du spectacle. On a aussi annoncé récemment que les coûts de construction seraient de 370 millions $, doit 30 millions $ de moins que le plan initial. Rester à régler les détails de la place publique devant l’immeuble. On prévoit 10 millions $.

Le Centre Vidéotron sera inauguré en septembre. La population pourra le visiter gratuitement. Metallica et Madonna seront parmi les premiers artistes à y donner un spectacle.

Quant aux Nordiques, on annoncera leur retour... un jour, peut-être. Peut-être pas.

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