Retour aux sources pour Benoît Robert

L’année 2016 sera marquée par un retour aux sources très spécial pour Benoît Robert, mandaté par Québecor pour ramener les Nordiques et attirer des spectacles au Centre Vidéotron. Après un exil de plus de 35 ans aux États-Unis, il rentre au bercail comme promis.

Début décembre. Benoît Robert venait de clore une conférence de presse où il avait tracé un bilan couronné de succès des premiers mois d’opération du nouvel amphithéâtre. Dans l’ascenseur menant vers la sortie, il nous avait annoncé avec fierté, à une collègue et moi, qu’il déménageait officiellement à Québec en janvier.

Discret par rapport à sa vie privée, celui qui est à la tête du Groupe sports et divertissements chez Québecor ne tenait pas à en parler publiquement. Je suis revenue à la charge, intéressée par la symbolique derrière le geste. Et aussi par l’envie de raconter les débuts d’une belle histoire qui s’ancre ainsi entre Québec et celui qui a notamment pour mission de lui redonner SON équipe de la LNH.

Jouer pour gagner

Voilà qui nous mène donc au dernier jour avant les vacances de Noël. À l’autre bout du fil, M. Robert se trouve chez ses beaux-parents, à Los Angeles. Le couple prévoit passer ensuite quelques jours à Omaha avec les enfants, où ils ont toujours une maison et un chalet.

Puis en janvier, M. Robert s’en vient s’établir à Québec. Son épouse et sa fille pourraient le suivre rapidement. Ils travaillent présentement à trouver des arrangements en ce sens.

«On m’aurait dit il y a 20 ans que je reviendrais au Québec, je ne l’aurais jamais cru», confie celui dont la vie était établie et heureuse aux États-Unis.

Mais voilà, l’ex-hockeyeur, qui a œuvré dans le passé auprès des Kings de Los Angeles et de la firme AEG, joue pour gagner. C’est dans cet esprit qu’il a accepté de s’investir jusqu’au bout dans le défi que lui a proposé Québecor en juillet 2014, et dont lui avait d’abord parlé son ami Luc Robitaille.

L’épouse de M. Robert, Californienne d’origine, avait déjà accepté de quitter sa terre natale pour le Nebraska. Elle a embarqué de nouveau cette fois, à défaut de quoi il n’aurait jamais dit oui. Car la famille, c’est sa plus grande richesse.

Être dans la gang

Dès sa nomination à l’amphithéâtre, il était question que l’ex-hockeyeur vienne s’établir à Québec. L’homme d’affaires, qui a grandi à Montréal, a depuis vendu son équipe de hockey, les Omaha Lancers, qu’il a redressée avec brio et dotée d’un nouvel aréna.

«Benoît, c’est une personnalité à Omaha», nous a dit le maire Régis Labeaume à son sujet, le décrivant comme un homme d’une bonne nature, un gars de cœur qui a une belle sensibilité, et qui veut être ici, dans la communauté. Ce qu’il vient faire ici, rappelle le premier élu de Québec, il l’a fait à Omaha.

Lorsque je lui pose la question à savoir pourquoi il tenait à s’installer à Québec, M. Robert abonde exactement dans ce sens. Il était important pour lui de faire partie de la gang, de connaître les gens d’affaires de Québec. Il en énumère spontanément plusieurs qu’il apprécie, soulignant que grâce à eux, il se sent déjà ici comme à la maison.

«La ville de Québec, c’est une belle famille», exprime-t-il, visiblement touché par l’accueil chaleureux qu’il a reçu dans la capitale depuis sa nomination.

Bien entendu, les voyages à Montréal, Los Angeles et New York continueront aussi d’occuper M. Robert. Le Centre Vidéotron, il faut que ça roule, et pas question de se contenter d’une performance mitigée. On peaufine jusque dans les détails, pour que les visiteurs entrent et sortent aisément du bâtiment et avec le plus beau des sourires.

Les Nordiques

Au fait, je n’allais pas le laisser aller sans lui parler des Nordiques. Alors si vous quittez votre vie aux États-Unis pour venir à Québec, M. Robert, c’est que vous y croyez vraiment non? Même réponse habituelle, teintée de prudence et d’optimisme. Je me dis que le fait de s’investir ainsi corps et âme représente certainement un bel atout.