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Le Centre Vidéotron: un bijou

Le Centre Vidéotron: un bijou
Photo DANIEL MALLARD


Si je me fie aux commentaires livrés par les confrères qui ont eu la chance d'être invités à l'inauguration du Centre Vidéotron samedi soir, l'amphithéâtre est de toute beauté.

Il serait même l'un des plus impressionnants en Amérique, affirment-ils.

Les images présentées à la télévision étaient splendides, même s'il y a eu des temps morts lors des présentations ayant précédé le match Remparts-Océanic.

C'était beau de revoir Guy Lafleur et Michel Goulet réunis sur la glace.

Il ne manque plus maintenant qu'une équipe de la Ligue nationale pour occuper le gros édifice et le plus tôt sera le mieux.

Je crois toujours que le déménagement d'une franchise serait la meilleure avenue pour Québecor, mais Gary Bettman (il brillait par son absence samedi soir) semble voir les choses autrement.

Ce que le commissaire de la LNH recherche, c'est le magot de 500 millions de dollars américains qui devra être versé pour obtenir une équipe d'expansion.

Les Remparts seront la seule équipe à occuper l'amphithéâtre de plus de 18000 sièges au cours de la prochaine année.

Il y aura bien un match hors-concours Canadien-Penguins le 28 septembre mais ce n'est pas cela que les amateurs de hockey de Québec espèrent voir.

Ils rêvent à la renaissance des Nordiques et ils aimeraient revivre cette rivalité avec Montréal qui soulevait la passion chez les amateurs dans les années 1980 et 1990.

Ça m'amène à parler du retour du tournoi de la Coupe du monde de hockey, en septembre 2016.

Je comprends la LNH de vouloir présenter ce tournoi dans le gros marché de Toronto, mais l'occasion n'aurait-elle pas été belle de prévoir un match ou deux (et non pas simplement des rencontres hors-concours) au Centre Vidéotron, maintenant que la construction a été complétée et que cet aréna est digne des plus beaux amphithéâtres dans la Ligue nationale?

En septembre, lorsque les feuilles deviennent multicolores, je ne crois pas qu'il existe, en Amérique, une plus belle ville que Québec.

J'ai couvert le dernier tournoi de la Coupe du monde en 2004, à Toronto, et on avait eu droit à du très bon hockey, notamment à une belle finale entre le Canada et la Finlande.

Ce tournoi en 2004 avait été disputé dans une ambiance bien particulière, soit à quelques jours d'un conflit de travail qui a finalement entraîné l'annulation d'une saison complète dans la LNH.

En général, les joueurs y avaient mis tout leur coeur, comme s'ils savaient qu'ils pouvaient se défoncer sans trop s'inquiéter au sujet des blessures parce que l'hiver s'annonçait long de toute façon.

Par ailleurs, je trouve un brin bizarre la nouvelle formule qui sera utilisée au cours de ce tournoi de la Coupe du monde en 2016.

Au départ, on se disait que c'était une bonne idée de former une équipe nord-américaine cosntituée des meilleurs joueurs âgés de 23 ans et moins.

Mais à bien y penser, si un jeune prodige comme Connor McDavid devait connaître une première saison du tonnerre dans la LNH, ne sera-t-il pas illogique que l'équipe canadienne doive se priver de ses services?

De jeunes joueurs comme Nathan MacKinnon, Ryan Nugent-Hopkins et Aaron Ekblad ne pourront pas eux non plus faire partie de l'équipe canadienne.

Comme le soulignait un chroniqueur à Québec, si cette formule avait existé lors de la présentation du tournoi de la Coupe Canada en 1987, Mario Lemieux n'aurait pas eu la chance d'inscrire son spectaculaire but victorieux contre l'Union soviétique (sur une passe de Wayne Gretzky) parce qu'il n'était alors âgé que de 21 ans!

Les journalistes ont pu constater le peu d'enthousiasme affiché par Zdeno Chara lors de la conférence de presse de la semaine dernière à Toronto.

On sait que le défenseur format géant sera forcé de jouer pour une équipe d'étoiles regroupant des athlètes issus de pays européens qui ne font pas partie du groupe des six puissances mondiales,

On se souvient que Chara était bien fier de porter le drapeau de la Slovaquie aux Jeux olympiques de Sotchi.

Je ne sais pas ce que ça va donner, ce regroupement de joueurs dit «apatrides». Il ne sera pas évident pour les entraîneurs de former un groupe homogène.

Mais bon, les gradins du Centre Air Canada seront remplis à tous les matchs et Gary sera heureux, car la Ligue nationale continuera de s'enrichir.

 

 

 

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